BRUXELLES, 5 décembre. /TASS/. Les tentatives de l’UE et du G7 d’introduire un plafond des prix du pétrole russe à 60 dollars le baril ont échoué, rapporte l’édition européenne du journal Politico.
Le quotidien explique cette situation par « un large contournement des restrictions, des trous béants dans les interdictions et le commerce de carburant continu avec Moscou ». Selon lui, le plafonnement des prix n’a pas visé en premier lieu la Russie, mais la position de monopole de l’Occident en matière de services financiers destinés aux transporteurs et traders de pétrole.
Politico ajoute que les transporteurs des pays de l’UE et du G7 assurent toujours « jusqu’à 48% du transport de pétrole russe ». En théorie, les mesures de plafonnement doivent concerner tout d’abord les navires de ces entreprises, mais en pratique « très peu d’opérateurs ont été visés par les sanctions » pour une violation évident des restrictions.
Le journal souligne que les pays de l’UE envisagent de tenter de raffermir les normes de la mise en œuvre des restrictions dans le cadre du 12e volet de sanctions, examiné actuellement. Qui qu’il en soit, l’UE doit « revoir ses attentes des sanctions », estime Janis Kluge, chercheur de l’Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité. « Dans le contexte des prix actuels du pétrole, même si la Russie est obligée de respecter le plafond de 60 dollars, cela n’affectera pas suffisamment ses revenus pour influer sur sa stratégie ou réduire assez ses ressources pour avoir une influence sur la situation sur le champ de bataille », a-t-il affirmé, cité par Politico.
