MOSCOU, 21 décembre. /TASS/. Le ministre angolais des Ressources minérales, du Pétrole et du Gaz, Diamantino Azevedo, a annoncé ce jeudi le retrait de son pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). C’est ce qu’a rapporté l’agence de presse angolaise Angop.
Selon le communiqué, cette décision a été prise lors d’une réunion du Conseil des ministres dirigée par le président angolais Joao Lourenço.
Le ministre a expliqué que cette décision était due à l’opposition du pays aux quotas de production établis par l’Opep. « Jusqu’à présent, les quotas ne nous ont pas affectés, mais si nous restions au sein de l’Opep, nous subirions les conséquences de la décision d’honorer les quotas de production », a déclaré M. Azevedo à la Télévision publique d’Angola (TPA). « L’Angola serait alors contrainte de réduire sa production », a-t-il ajouté.
« Nous voulons participer à des organisations, non pas pour y entrer tranquillement et en sortir silencieusement, mais pour y être actifs et y contribuer. Lorsque nous constatons que notre contribution ne produit aucun résultat tangible, cela signifie que nous ne faisons rien dans cette organisation », a déclaré le ministre cité par le quotidien Jornal de Angola.
TASS a adressé une demande de confirmation au service de presse de l’Opep.
Lors de la dernière réunion de l’Opep+ (Opep plus dix autres pays producteurs de pétrole dont la Russie), l’une des questions les plus complexes fut la détermination des quotas de production de pétrole pour l’Angola. Lors de la réunion de juin, les pays de l’Opep+ ont décidé de réduire le quota de l’Angola au niveau de sa production réelle. Le quota indiqué pour l’Angola pour 2024 était de 1,28 million de barils par jour (bpj) et devait être vérifié lors de la réunion de novembre sur la base de données provenant de trois sources indépendantes: IHS, Wood Mackenzie et Rystad Energy.
Pour rappel, Estevan Pedro, le représentant de l’Angola à l’Opep, avait déclaré avant la réunion de novembre que Luanda se battrait pour augmenter sa production. Toutefois, à la suite de la réunion de l’Opep+, le quota de l’Angola pour 2024 avait été réduit de 1,28 million de bpj à 1,11 million de bpj. M. Pedro avait alors déclaré à Bloomberg que son pays prévoyait de produire du pétrole dans un volume supérieur au quota établi, soit 1,18 million de bpj. Les représentants des pays de l’Opep+ n’avaient toutefois pas réagi à ces déclarations.
