WASHINGTON, 5 décembre. /TASS/. Des sénateurs américains ont exigé que le ministère américain de la Défense explique sa décision de continuer à acheter des produits pétroliers qui utiliseraient des matières premières russes dans leur production malgré les sanctions. La demande en ce sens a été envoyée au Pentagone par les membres du Congrès du Sénat Marco Rubio (républicain de l’État de Floride) et Maggie Hassan (démocrate de l’État du New Hampshire).
Ils ont demandé au secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, de mettre fin à ces achats et d’informer les législateurs des mesures qu’il prenait pour exclure le pétrole russe de la chaîne d’approvisionnement du Pentagone.
Le 14 novembre, à la suite de sa propre enquête, le Washington Post a affirmé que la raffinerie grecque Motor Oil Hellas, qui est un fournisseur de produits pétroliers pour les besoins du Pentagone, pourrait recevoir du mazout de fabrication russe. Selon la source, cela est possible en raison des « multiples changements de propriétaires » du fioul exporté de Russie.
Les sanctions pétrolières des pays occidentaux à l’encontre de la Russie sont entrées en vigueur le 5 décembre 2022. L’Union européenne a cessé d’accepter le pétrole russe transporté par voie maritime, et les pays du G7, l’Australie et l’UE ont imposé un plafond de 60 dollars par baril pour le pétrole transporté par voie maritime. Le pétrole plus cher est interdit de transport et d’assurance.
Fin 2022, le président russe Vladimir Poutine a interdit par décret la fourniture de pétrole et de produits pétroliers russes à des parties étrangères si les contrats prévoient directement ou indirectement l’utilisation du mécanisme de plafonnement des prix introduit par les États-Unis et d’autres pays hostiles. En ce qui concerne le pétrole, cette réponse est entrée en vigueur le 1er février. La Russie réduit désormais volontairement sa production de pétrole de 500.000 barils par jour (bpj) par rapport aux niveaux de février 2023.
Photo de Gage Skidmore