LE CAIRE, 30 août. /TASS/. La National Oil Corporation (NOC) libyenne a perdu plus de 120 millions de dollars en trois jours, depuis le début de la suspension de la production et des exportations de pétrole du pays. La société a publié ses données dans les réseaux sociaux.
« Entre le 26 et le 28 août inclus, la NOC a perdu plus de 120,34 millions de dollars en raison de la suspension de la production de pétrole dans tous les champs du pays et des exportations de pétrole », indique le document. La société a ajouté que « la perte de production a totalisé plus de 1,5 million de barils de pétrole ».
Lundi dernier, le chef du gouvernement de l’est de la Libye, Oussama Hammad, a annoncé la suspension des exportations et de la production de pétrole pour protester contre les attaques visant la direction et le personnel de la Banque centrale de Libye, ainsi que contre les tentatives de certaines « formations illégales de s’emparer de toutes ces finances, y compris celles provenant de la production de pétrole, et de les dilapider pour leurs propres besoins ».
La Libye compte actuellement deux gouvernements non reconnus. Le premier, soutenu par les Nations unies et dirigé par Abdel Hamid Dbeibah, opère à Tripoli. Le second, habilité par la Chambre des représentants, est basé à Benghazi et dirigé par Hammad. Depuis le renversement et l’assassinat du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye a cessé de fonctionner comme un État unifié. Depuis quelques années, un bras de fer oppose les autorités de Tripoli, dans l’ouest du pays, à celles de l’est, soutenues par l’armée nationale libyenne sous le commandement du maréchal Khalifa Haftar. En 2021, le Forum du dialogue politique libyen, organisé à Genève sous l’égide des Nations unies, a élu un exécutif de transition jusqu’aux élections générales, qui n’ont pas encore eu lieu.